Mariés en août 2023, Jean-Baptiste et Rose se sont envolés pour l’Inde en janvier dernier, pour une année dans un centre d’aide à l’enfance, avec le Volontariat des Missions Etrangères de Paris. Six mois après leur départ, ils reviennent sur les fruits reçus notamment pour leur couple, dans un quotidien dense et riche en couleurs !

Ils partageaient déjà tous les deux l’envie de se mettre au service des plus pauvres, mais entre leurs études et leurs premiers postes, Jean-Baptiste, ingénieur de 26 ans et Rose, enseignante de 25 ans, n’avaient pas encore franchi le pas. C’est pendant leurs fiançailles qu’ils mûrissent alors leur projet, se disant qu’en plus de se lancer dans la grande aventure du mariage, ils pourraient vivre à deux une autre expérience humaine et professionnelle en partant à l’international en volontariat.

Les voilà donc depuis janvier 2024 près de Calcutta et pour un an, en Inde, dans l’un des centres de Howrah South Point (HSP), ONG créée en 1976 par le Père François Laborde qui a vécu 9 ans avec les plus pauvres dans le bidonville de Pilkhana. L’association est aujourd’hui dirigée par le Père Laurent Bissara, prêtre MEP, et a pour but de venir en aide aux plus pauvres et aux personnes handicapées, indépendamment de la caste, des origines ou des religions afin qu’ils retrouvent des conditions de vie dignes et qu’ils trouvent leur place dans la société indienne. Sur place, Jean-Baptiste est chef de projet communication et fundraising, il s’occupe notamment de la relation avec les donateurs français et suisses. Rose, de son côté, est formatrice pour les professeurs locaux et passe beaucoup de temps avec les enfants comme animatrice sociale. « Elle parle mieux que moi le bengali », s’amuse Jean-Baptiste plus à l’aise en anglais.

La mission, c’est le couple

Avant de partir, ils se sont rapprochés de plusieurs organismes dont les MEP qui leur ont proposé de partir en volontariat. « Cela nous semblait important de proposer nos compétences professionnelles en nous mettant au service de leurs besoins afin de rendre tout ce que l’on a reçu », explique ainsi le jeune couple qui ne savait pas vers quelle destination ils seraient envoyés. « Nous nous sommes mis dans une démarche d’abandon. Je voulais aussi oublier le confort européen, revenir à l’essentiel, mettre notre couple sur de bons rails en le basant sur le don de soi », insiste Jean-Baptiste. Rose complète : « J’ai aimé que pendant notre préparation au départ, un prêtre nous ait dit que notre première mission, c’était notre couple. Cela résonne souvent en moi, dans les moments de fatigue ou d’énervement ».

Car le jeune couple ne le cache pas, la mission est dense ! « Beaucoup de bruit, de chaleur, de choses à faire au quotidien, et peu de moments pour se poser au calme. Nous sommes quasi à 100% avec les enfants ». « Mais comme nous sommes un des premiers couples à venir en mission ici, on nous a trouvé un logement dans un petit bâtiment à côté du centre, ce qui nous offre une relative tranquillité le soir ! », apprécie Jean-Baptiste. Pour eux deux, le premier challenge, c’est donc la communication. « Il fait chaud, il y a des moustiques, physiquement c’est dur, c’est donc très important de parler à l’autre pour se faire comprendre au lieu de s’énerver et partager sur nos difficultés », constate-t-il avant d’ajouter : « mais ça se fait assez naturellement finalement, on parle beaucoup, le devoir de s’asseoir est devenu un réflexe le soir. C’est sûr que ça fait bouger notre couple, peut-être bien plus que si on était resté en France ! »

Alors s’agit-il d’une expérience concluante pour eux ? « Franchement, pour ceux qui se posent la question, n’hésitez pas ! Cela permet de se recentrer sur l’essentiel, de découvrir son couple de la manière la plus saine possible ». Et le couple semble passer le message aussi sur place, au vu des nombreuses conversations sur le mariage qu’ils ont chaque jour, « surtout avec les filles ! » « Elles s’étonnent de savoir que c’est un mariage d’amour et non un mariage arrangé », un étonnement qui a vite fait place à la joie de la fête, car les équipes du centre leur ont organisé un mariage à l’indienne quelques semaines après leur arrivée. Deux mariages en moins d’un an, c’est sûr, la mission change la vie !

Un article de Bérengère de Portzamparc

Pratique

Les MEP envoient des jeunes entre 20 et 35 ans, étudiants, jeunes pro, professionnels confirmés, célibataires ou couples mariés, pour des missions de 3 mois à 2 ans.
Différents types de missions sont proposés : enseignement, soin, gestion de projet ou encore animation.

Prochaines dates de formation : du 21 au 27 octobre 2024 ; du 27 janvier au 2 février 2025 ; du 7 au 13 avril 2025 et du 23 au 29 juin 2025.

Plus d’informations sur volontairemep.com ou contacter Jean-Louis à jeanlouisghazal@volontairemep.com ou au +33 6 09 23 94 13