La route de la foi – Episode 1 – Dans l’île

Maxence a été envoyé en mission pour 3 mois. Il a ensuite continué son volontariat en mettant son talent de réalisateur au service de la mission. Découvrez à travers sa caméra et son regard de volontaire, la mission de Cyrille, et des autres volontaires.

Il y a quelques mois j’ai voulu me mettre au service de l’Eglise en partant avec les Missions Étrangères de Paris. J’étais résolu à mettre de côté mes projets professionnels pour au moins un an. J’étais loin de me douter que la mission qui me serait confiée me permettrait d’unifier ce désir de servir, cette envie d’Asie et ma passion pour le cinéma.

Cela fait bientôt neuf mois que j’ai quitté la France. Après trois mois de mission au Vietnam voilà six mois que je me suis mis en route à travers l’Asie pour filmer les volontaires MEP.

C’est une étrange mission, faite de nombreuses rencontres, avec les volontaires mais aussi avec les locaux, de départs qui ne sont pas des retours, et d’adieux déguisés en au-revoirs. C’est une porte d’entrée unique sur les nombreuses cultures asiatiques, une découverte des pays de l’intérieur, avec des guides bienveillants (pères, volontaires et communautés locales), loin de l’expérience touristique qui porte un regard de l’extérieur. Pourtant, c’est bien une mission d’observateur : je scrute les volontaires, leurs relations, leur mission, les locaux, leurs cultures, à la recherche de l’idée, du thème, de ce qu’il y a à montrer, afin de témoigner en images de ce qui se vit, se fait ici, et de l’invisible qui lie toutes ces personnes. La série de vidéos qui en résultera, une par mission, se nommera « La Route de la Foi ». Cette route, c’est à la fois leur cheminement et le mien, temporel et spirituel, que je souhaite retranscrire.

Chaque rencontre est un défi : saisir et capturer en quelques jours l’essentiel et la particularité du volontaire et de sa mission, me l’approprier et le restituer de façon fidèle, sous mon propre regard. C’est un privilège de recueillir les témoignages de tous ces jeunes qui s’engagent au service de l’Église et des autres, pour trois mois, un an ou plus, et que je trouve dans toutes sortes d’états : joie, émerveillement, apaisement, mais aussi confusion, déréliction, interrogation. En partageant leur quotidien je comprends le chemin qu’ils ont déjà effectué, et, fort de l’expérience de ces rencontres, j’imagine celui qu’ils leur restent à parcourir.

Ma mission a commencé aux Philippines, chez Cyrille. J’ai été saisi par le calme qui l’habite, sa vie de prière et la joie qu’il trouve dans la simplicité de son confort de vie, mais surtout dans ses relations avec les adolescents de son foyer. J’ai partagé la vie des ces jeunes issus de milieux très pauvres, qui travaillent dur dans l’espoir de trouver un travail et d’aider leurs familles. Cyrille les encadre et les guide à la manière d’un grand frère, se donne énormément, et n’en reçoit pas moins en retour.

Comme pour chaque mission est venu le temps du départ. J’ai dû quitter Cyrille et ses jeunes, pour me remettre en chemin, reprendre ma propre route, jamais vraiment seul…

Maxence, volontaire MEP

 

 

À lire aussi

Deviens Volontaire MEP

Recevoir la Newsletter