d’après une newsletter
Les yeux et le coeur encore tout imprégnés de cette atmosphère envoûtante propre à l’Asie du Sud-Est, c’est avec une grande émotion que je vous annonce mon retour en France. Cette année « sabbatique » a été jalonnée de rencontres et d’expériences indélébiles, comme vous pouvez l’imaginer.
C’est la Malaisie qui a été ma terre d’accueil, royaume multiculturel situé entre la Thaïlande, l’Indonésie et Singapour, et qui intègre étonnamment les influences chinoises, indiennes, malaises et européennes (pour ne citer qu’elles) dont elle bénéficie de part sa situation géographique stratégique (le célèbre détroit de Malacca) et son histoire tumultueuse.
Au détour des milles et une facettes de cette contrée fabuleuse, je reste encore saisi par le contraste qu’il peut y avoir entre, d’un côté, la frénésie et l’hyper-modernité urbaine et, de l’autre, l’authenticité et la sérénité d’une vie rurale souvent très archaïque. En sillonnant cette Asie « primitive » et intemporelle, j’ai aimé prendre le temps d’observer simplement ces hommes, ces femmes et ces enfants dans leurs occupations quotidiennes, quand ils ne me faisaient pas la faveur de m’inviter à partager un peu leur existence. Il m’a souvent semblé que la grâce et la profondeur de leur visage s’accordaient merveilleusement au cadre exotique de ces paysages tout à fait pittoresques. Mais laissons là ces quelques clichés que bien d’autres ont su mettre en page beaucoup mieux que moi pour entrer dans le vif du sujet.
A l’heure des « bilans » de l’année écoulée, je me ferai ici un devoir, vis-à-vis de vous qui m’avez généreusement accompagné par vos pensées et vos prières, de brosser un tableau synthétique aussi clair que possible de cette expérience singulière.
Dans ma lettre de départ, je vous confiais déjà ma joie de partir éprouver, partager et approfondir ma foi chrétienne en tant qu’animateur pastoral de la communauté catholique francophone de Kuala-Lumpur, et en tant qu’« éducateur » dans un centre pour enfants autistes, sans trop savoir à quoi m’attendre.
J’ai bien conscience de ne pas avoir le recul suffisant pour tirer aujourd’hui toutes les conclusions de cette expérience humaine « décapante » et certainement féconde, que je vais m’employer à décrypter du mieux que je peux, dans un esprit de discernement personnel et de simple partage fraternel.
Merci aux enfants autistes que j’ai eu le bonheur de côtoyer pendant une année: Shaun, Soosai, Ruben, Kevin, Adrian, Sing kat, Choon Ming, Kanan, Vikesh, Raveen, Shane, Kirttee, Gabriel, Jau Jet, Jonathan, Keeting et Gary.
Frédéric, volontaire MEP