Mission et confinement au Japon

Le Volontariat MEP a encore de nombreux volontaires sur leur lieu de mission en Asie et dans l’océan Indien. Aujourd’hui, François en mission de deux ans au Japon, nous partage sa #Covidexperience avec #LaJoiedelaMissionQuandmême ! 

Volontariat MEP : François, comment la crise du Covid-19 a-t-elle affecté ton quotidien ? 

François : Le coronavirus à beaucoup ralenti ma routine japonaise. 

Avant le Coronavirus du Mardi au Jeudi je travaillais dans un centre pour handicapés psychique à Maebashi (ville à 90km de Tokyo), où j’assurais une présence chrétienne et une petite main disponible pour divers travaux. 

Du Vendredi au Dimanche je travaillais pour la Communauté Catholique Francophone du Japon où je rendais différents services (aumônerie des collégiens,préparation à la confirmation, visites dans un centre de rétention pour les personnes ayant des problèmes de visa, distribution de repas au sans abris de Tokyo avec les Frères de la Charité). Bref je n’avais pas le temps de m’ennuyer ! 

Avec le coronavirus, tout à changé. Depuis fin mars, je ne vais plus dans le centre pour handicapés car les déplacements non essentiels sont déconseillés. Au sein de la Communauté Catholique Francophone, les activités ont nettement diminuées. La distribution de repas pour les sans abris a toujours lieu mais les volontaires ne sont plus admis. 

MEP : Comment occupes-tu tes journées en restant à Tokyo ? 

François : Malgré le Coronavirus je continue les visites au centre de détention. Quand nous sommes confinés nous nous retrouvons un peu dans la même situation que les personnes enfermées au centre. Le conseil que je leur donne pour ne pas sombrer ou subir ce qu’ils vivent, c’est de s’occuper. Certains se mettent à la musculation, à étudier la bible, à lire, à apprendre le japonais, à organiser des chapelets, d’autres prennent du temps pour aider les autres. Ça les aide même si leur condition est loin d’être facile. Je me suis moi même appliqué ce conseil.

Même si je ne suis pas confiné, je reste en lien avec la maison MEP et la Communauté Catholique Francophone, qui est labellisée Église Verte. Du coup, je suis en train de créer un jardin potager.  J’ai toujours rêvé de faire un jardin potager, cela n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, c’est long et ça demande beaucoup de patience mais j’y trouve beaucoup de plaisir.  

Prendre le temps de regarder les semis germer, voir l’évolution des choses. Pour l’instant je n’ai semé que du basilic et des tomates. 

MEP : Cela a-t-il transformé tes relations avec tes partenaires locaux et ceux qu’il t’a été donné de servir ? 

François : Même si nous avons plus de mal à nous réunir avec la communauté catholique, je trouve que les relations deviennent plus fortes. Je me rends compte que c’est extrêmement simple d’envoyer un petit message pour prendre des nouvelles et que cela fait plaisir. Je change mes habitudes.  

Et puis nous pouvons également être unis dans la prière. 

J’ai eu la chance de pouvoir assister aux célébration de la Semaine Sainte et je n’ai pu m’empêcher à chaque fois de penser aux membres de la communauté qui n’ont pas pu y assister, mais aussi à ma famille, mes amis, et aux autres chrétiens qui à travers le monde sont restés confiné, et n’ont pas pu célébrer la résurrection du Christ.

Vive la joie quand même, Christ est ressuscité !!!!

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