Depuis plus de 360 ans, les Missions Etrangères de Paris (MEP) envoient des prêtres MEP, à vie dans un pays d’Asie ou de l’océan Indien qu’ils n’ont pas choisis, pour annoncer l’Évangile. Ils soutiennent les communautés chrétiennes et les plus fragiles dans les domaines de l’éducation, de la santé ou du social. Une mission qui perdure aujourd’hui aussi à travers leur programme de volontariat international, sur les pas des prêtres MEP.
Des jeunes de 20 à 35 ans, célibataire ou en couple, partent chaque année en mission. Leur objectif : prêter main-forte aux communautés locales et aux prêtres MEP sur place. Les missions s’inscrivent dans une démarche de solidarité et de partage, impliquant un engagement humain, professionnel et spirituel fort de la part des volontaires.
Choisir de partir avec les MEP, c’est s’appuyer sur un organisme d’envoi expérimenté, qui propose une formation approfondie avant le départ, un encadrement pendant la mission et un accompagnement au retour pour aider le volontaire à poursuivre la mission. Une aventure exigeante, mais enrichissante.
Pour mieux comprendre les réalités du terrain, nous sommes allés à la rencontre des partenaires locaux qui vivent cette aventure au quotidien. Habitués à accueillir et accompagner les volontaires, ils portent un regard éclairé sur les enjeux de leur pays et sur l’impact de l’engagement des jeunes. Car si chaque volontaire dit un grand “oui” à sa mission, ce “oui” est aussi celui de ceux qui les accueillent.
Au service d’un projet de grande envergure, à la fois humain et technique
C’est par exemple le cas à Madagascar, où le Père Gabriel, 39 ans, vit depuis 2018 comme missionnaire dans le nord de l’île, pour le diocèse de Port Bergé. Dans cette région qui compte de nombreux villages très isolés, accessibles seulement à pied, et disséminés dans les montagnes, le prêtre porte un beau projet: relancer une radio locale qui pourrait permettre à près de 800.000 personnes d’écouter au quotidien des informations chrétiennes et des émissions facilitant l’évangélisation. Pour cela, il est aidé de volontaires sur place, “un ingénieur qui travaille notamment sur les plans des nouveaux bâtiments de la radio et une étudiante formée sur le terrain en vidéo et qui pilote la communication autour du projet”.
Le Père Gabriel l’assure, “il y a tant de choses à faire ici, on ne s’ennuie jamais !” Et il invite tous ceux qui se posent la question du volontariat, à le rejoindre à Madagascar. “Pour ceux qui seraient intéressés par la mission, je suggère toutefois d’être déjà compétent dans un domaine professionnel afin de venir exercer ici et de gagner 10 ans d’expérience ! C’est en effet une expérience très professionnalisante pour des jeunes qui se lancent, on peut prendre beaucoup d’initiatives et gagner en autonomie”, analyse-t-il, ajoutant qu’il faut également sans doute une certaine dose de maturité et les pieds sur terre. “C’est tellement loin, tellement différent de nos critères d’européens”, reconnaît-il encore. Mais après, c’est l’assurance de vivre une expérience très forte.
Pauvreté urbaine et accès à l’éducation pour les enfants des rues, un défis
Autres pays, autres missions, la possibilité d’aller s’occuper des enfants de rues à Manille, aux Philippines avec l’association Phil’Book. Cette association, créée par des anciens volontaires MEP, organise des activités culturelles et éducatives pour les enfants des bidonvilles. Une équipe de volontaires franco-philippins assure ces animations toute l’année, et permet aux enfants de s’épanouir dans un cadre sûr et adapté. Sur place, depuis 2014, se trouve notamment Mum’Percy, une laïque en mission. Cette philippine y vit une très forte expérience et accueille régulièrement les volontaires pour les former et partager avec eux le travail sur place. “Ma mission est d’aider les enfants, en particulier ceux qui ne sont pas scolarisés. Leur faire comprendre l’importance de l’éducation pour les aider à avoir un meilleur avenir. Les aider à grandir avec de bonnes valeurs morales grâce aux leçons qu’ils entendent chaque semaine dans nos contes”, confie-t-elle ainsi.
“Nous avons besoin de volontaires pour nous aider, car nous avons aussi remarqué que les enfants deviennent plus intéressés et plus motivés s’ils sentent qu’un étranger les aime, prend soin d’eux et les entoure. Ce que certains parents ne leur donnent pas”, ajoute-t-elle, forte de son expérience sur place. Actuellement, Mum’Percy est épaulée par un couple de Français en mission pour un an, jusqu’en mars 2026, et par Louis-Marie, volontaire pour six mois. Son quotidien est rythmé par l’animation d’une bibliothèque pour enfants le matin — lectures, jeux, bricolage — et l’organisation de bibliothèques de rue l’après-midi, avec des animations autour de livres en tagalog. L’objectif ? Redonner aux enfants un espace de jeu, de rêve et d’insouciance, dans un environnement où la dureté de la vie les pousse trop tôt à endosser des responsabilités d’adultes. Mum’Percy le répète avec enthousiasme : de nouveaux volontaires sont attendus avec impatience.
Dans les quartiers défavorisés où l’espérance se tisse au fil des rencontres
C’est le cas aussi du Père Alessandro, a passé plusieurs années en Thaïlande, à Bangkok, notamment dans le bidonville de Khlong Toey, où il est engagé aux côtés des enfants les plus défavorisés. La communauté y anime un centre d’accueil de jour qui accueille une soixantaine d’enfants, et intervient dans une quinzaine d’écoles pour assurer des cours d’anglais. « Dans chacune de nos missions, nous sommes deux religieux. Nous accueillons aussi des volontaires pour nous aider dans les visites aux personnes malades, les cours d’anglais et les activités organisées pour les jeunes des rues », explique le père Alessandro. Il le reconnaît volontiers : « Le contexte des missions demande une grande adaptabilité, une réelle disponibilité à la rencontre, à l’imprévu, et à la découverte d’une autre culture. Les volontaires font un très bon travail sur place ! Depuis le début de notre partenariat avec les MEP, nous avons toujours accueilli des volontaires motivés et dynamiques, avec qui nous avons noué d’excellentes relations. »
Derrière ces volontaires, c’est l’équipe du Volontariat MEP qui s’investit dans le suivi et le développement des missions. “Nous sentons qu’avec une organisation sérieuse derrière eux, ces volontaires se sentent encadrés et rassurés pour venir dans nos missions, qui bien sûr, vont les marquer et les former pour le reste de leur vie”.
À travers les témoignages recueillis à Madagascar, aux Philippines ou en Thaïlande, une conviction émerge : le volontariat international dépasse le simple engagement temporaire. C’est une rencontre féconde entre des jeunes en quête de sens et des partenaires locaux aux besoins concrets, qui ensemble bâtissent des ponts d’humanité, de solidarité et de foi. Et au cœur de ce double “oui” – celui du volontaire et celui du partenaire local – s’invente, humblement mais résolument, un avenir plus fraternel.
Un article de Bérengère Dommaigné
Pour en savoir plus, volontairemep.com
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Les prochaines sessions de formation auront lieu à Paris aux dates suivantes :
- du 27 octobre au 2 novembre 2025,
- du 26 janvier au 1er février 2026,
- du 20 au 26 avril 2026,
- du 22 au 28 juin 2026.
Pour toute information complémentaire, tu peux joindre Jean-Louis Ghazal, chargé de recrutement et coordinateur des missions Asie, au 06 09 23 94 13 ou par mail à l’adresse : jeanlouisghazal@volontariatmep.com.