L’un des plus grands jardins privés de Paris
L’un des plus grands jardins privés de Paris se trouve aux Missions Étrangères, dans le 7e arrondissement
Somptueux jardin à la française
Avec sa superficie d’un hectare, le jardin des Missions Étrangères de Paris est le plus grand jardin privé de Paris après celui de l’Hôtel de Matignon. Caché derrière la Chapelle de l’Épiphanie et les bâtiments de style classique, il s’ouvre au public à l’occasion des Journées européennes du patrimoine et de la Journée des jardins. On y accède par le 128, rue du Bac, via les lignes de métro 10 et 12. Ce somptueux jardin à la française, anciennement composé de potagers, a été repensé sous Louis XIV par un disciple d’André Le Nôtre.
En plus d’être un havre de paix au cœur de la capitale animée, le jardin privé des Missions Étrangères abrite de nombreuses plantes rares et exotiques, rapportées par les différents prêtres missionnaires suite à leurs différents séjours en Asie et dans l’océan Indien. Les pelouses sont bordées de marronniers, de pêchers ou encore de cerisiers, et au centre se trouve une allée bordée de rosiers sauvages. Au fond du jardin est niché un oratoire qui abrite une statue de la Vierge Marie. À côté se situent divers objets venus de pays asiatiques : une cloche chinoise, offerte par Charles Rigault de Genouilly en 1858 et une stèle coréenne offerte par la cathédrale de Séoul en 2003 à l’occasion de la canonisation des martyrs de Corée. Plus loin, à l’entrée de ce jardin privé, est établi un cadran solaire. Disséminées dans le jardin se trouvent quatre statues de bronze, une du Christ en Croix, une du Sacré-Cœur, une autre de saint Pierre et la dernière de saint Joseph.
Chateaubriand et Pinault sous le charme
Le jardin privé des Missions Étrangères de Paris est loin de laisser ses visiteurs indifférents, et nombreux sont ceux qui ont succombé à son charme. Parmi eux, l’auteur Chateaubriand, qui habitait l’hôtel particulier n°120, donnant sur le jardin, écrivait dans ses Mémoires d’outre-tombe : « En traçant ces derniers mots, le 16 novembre 1841, ma fenêtre, qui donne à l’ouest sur les jardins des Missions étrangères, est ouverte : il est six heures du matin ; j’aperçois la lune pâle et élargie ; elle s’abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par le premier rayon doré de l’Orient : on dirait que l’ancien monde finit, et que le nouveau commence. Je vois les reflets d’une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu’à m’asseoir au bord de ma fosse ; après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l’éternité. »
Il n’est pas le seul à être tombé sous le charme : François Pinault a fait en 2016 l’acquisition d’un hôtel particulier de style régence qui faisait autrefois partie des bâtiments des Missions Étrangères, et qui dispose d’une vue imprenable sur les jardins.
Pour plus d’informations sur le Volontariat MEP, contactez Jean-Louis Ghazal sur Besoin d’information