Les Missions Étrangères de Paris en Asie
Les Missions Étrangères de Paris (MEP), société catholique créée en 1663 dans l’objectif d’évangéliser les pays non chrétiens d’Asie et de l’océan Indien, ont fortement contribué depuis le 17ème siècle à la présence de l’Église catholique dans ces zones-ci.
Présentes en Asie et dans l'océan Indien
Les MEP sont présentes dans l’océan Indien à Madagascar et sur l’île Maurice, mais surtout en Asie, et ce depuis leurs origines. Japon, Corée, Chine, Indonésie, Thaïlande, Cambodge ou encore Inde continuent d’accueillir les prêtres missionnaires envoyés par les Missions Étrangères de Paris, mais aussi les volontaires internationaux en mission. Certains de ces pays ont connu la Bonne Nouvelle quasiment exclusivement par l’intermédiaire des prêtres missionnaires MEP, et conservent aujourd’hui un lien très fort avec la société. D’autres doivent la consolidation de l’Église catholique également aux Missions Étrangères. C’est notamment le cas de la Corée du Sud, dont l’histoire de la chrétienté est marquée par la douleur et la répression.
Le christianisme en Corée s’est d’abord développé par l’intermédiaire de la Chine, où se trouvaient des missionnaires européens et membres du clergé chinois. Une ambassade coréenne devait se rendre une fois par an en Chine pour payer un tribut à l’empereur, et c’est là qu’on eut lieu les premiers contacts. Un ambassadeur rapporte des ouvrages religieux en Chinois, notamment Le discours véridique sur Dieu par le jésuite Matteo Ricci. Ces ouvrages se transmettent petit à petit, et en 1783, Yi Byeok, désireux d’en apprendre plus sur la foi catholique, demande à l’ambassadeur coréen de se procurer plus de livres lors de son voyage en Chine. L’ambassadeur se rend donc en Chine et se fait baptiser. Il revient en 1784 avec les livres et baptise Yi Byeok, qui deviendra ensuite le premier prédicateur de la foi en Corée. Lui et ses compagnons s’attellent ensuite à faire connaître le catholicisme en Corée, mais le gouvernement est suspicieux vis-à-vis de cette nouvelle religion, et, refusant de renier sa foi, Yi Byeok est enfermé dans sa maison de famille où il meurt un an plus tard. Dans les cinquante années qui suivent, la Corée connaît une expansion du catholicisme, le tout malgré l’absence de prêtres et surtout malgré les persécutions dont sont victimes les chrétiens. On peut dire que le pays s’est auto-évangélisé. En 1801, après la venue puis la persécution d’un prêtre Chinois, les Coréens font appel au pape dans l’espoir de recevoir des missionnaires en Corée.
Les premiers missionnaires
En 1836 arrivent les premiers missionnaires, Mgr Laurent Imbert, les pères Jacques Chastan et Pierre Maubant, qui appartiennent aux Missions Étrangères de Paris. Une fois arrivés sur le territoire Coréen, ceux-ci doivent se cacher, tout comme la population chrétienne. Ils seront plus tard exécutés et deviendront les premiers martyrs de Corée, avant l’arrivée de nouveaux missionnaires. C’est donc sur des fondations douloureuses que s’est construite l’Église catholique de Corée, et son histoire est étroitement liée aux Missions Étrangères de Paris.
Mais la Corée n’est pas le seul pays ayant bénéficié de la présence des prêtres des Missions Étrangères : le Vietnam, le Japon ou bien la Chine sont aussi des exemples de l’action des MEP en Asie. Dans la majorité des cas, la religion catholique et les missionnaires sont rejetés par les autorités, et les martyrs sont nombreux, ce qui vaut même à la société des Missions étrangères de Paris le triste surnom de « Séminaire des martyrs ».
Malgré ce passé douloureux, les MEP continuent d’agir sans relâche en Asie et dans l’océan Indien, et les prêtres missionnaires sont depuis 2002 accompagnés par des volontaires internationaux envoyés par les Missions Étrangères. Ils œuvrent aux côtés des populations locales et viennent en aide aux plus nécessiteux, sans oublier de diffuser le message de la foi en Birmanie, au Cambodge, en Chine, en Corée du Sud, en Inde, en Indonésie, au Japon, au Laos, à Madagascar, en Malaisie, à Maurice, en Mongolie, au Népal, aux Philippines, au Sri Lanka, à Taïwan, en Thaïlande, au Timor-Leste et au Vietnam
Pour plus d’informations sur le Volontariat MEP, contactez Jean-Louis Ghazal sur Besoin d’information