Au service de la paroisse de Boeung Tumpun à Phnom Penh

Vivre de l'intérieur le dynamisme de l'Eglise au Cambodge

La ville de Phnom Penh est principalement divisée en trois secteurs pastoraux. Le secteur nord, « historique », rattaché à la paroisse St-Joseph, le secteur sud, rattaché à la paroisse de l’Enfant-Jésus à Boeung Tompun, où je vis, et le nouveau secteur pastoral de « Phnom Penh Thmey » à l’ouest, Thmey voulant dire nouveau en khmer (pas parce que la paroisse est nouvelle, mais parce que, Phnom Penh se développant à une vitesse folle, une nouvelle ville est progressivement en train de sortir de terre à cet endroit).
Dans ce petit monde (il n’y a « que » 20 000 à 25 000 catholiques au Cambodge) où gravitent encore de nombreuses petites communautés catholiques khmères ou de vietnamiens immigrés, j’ai été envoyé pour servir aux cotés du père Vincent Sénéchal, MEP, curé du secteur pastoral sud. Je vis plus particulièrement avec les 25 jeunes composant les deux foyers de la paroisse : le foyer St-François d’Assise ayant vocation à accueillir des étudiants pauvres avec un retard scolaire et le foyer vocationnel St-Mickaël, le seul foyer vocationnel diocésain du Cambodge, qui permet aux jeunes ayant émis la demande d’entrer un jour au séminaire, de finir leurs études secondaires afin d’obtenir l’équivalent cambodgien du baccalauréat, tout en vivant dans un cadre propice au mûrissement de leur vocation.

 

 

Des événements marquants

Aux côtés de tous ces jeunes, et d’autres encore, j’ai pu découvrir le dynamisme de l’Eglise cambodgienne, au fil des ordinations sacerdotales (3 consécutives entre novembre 2014 et juin 2015) et de tous les autres événements marquants de cette année : anniversaire des 20 ans de la paroisse, ouverture du procès en béatification des 35 martyrs du Cambodge, retraite internationale de Taizé, 1ères journées Laos-Cambodge de la jeunesse. Mais aussi toutes les grandes célébrations religieuses qui ponctuent l’année liturgique. Noël, où presque 1000 personnes (dont une bonne partie de bouddhistes, la communauté catholique comptant environ 400 membres) se sont jointes à nous pour un grande fête religieuse (messe) et populaire (spectacles, chants, danses, tombola, etc.). Le Triduum Pascal, que j’ai pu vraiment vivre de l’intérieur, ayant entre temps été nommé assistant du responsable des servants de messe et co-responsable des messes dominicales du matin. Ou encore le nouvel an lunaire, vécu dans une communauté vietnamienne auprès d’un jeune d’un des foyers.
C’est surtout, en participant au quotidien, aux activités des foyers (cuisine, entretien, prière commune), en étant aux côtés des pensionnaires dans les moments de joie tout comme dans les moments de peine, en les accompagnant aux différentes activités proposées par l’Église (rencontres du groupe vocationnel diocésain, nombreux tournois et matchs de foot, prière de Taizé, …), et en vivant aussi pleinement avec les jeunes du foyer vocationnel, que j’ai pu vivre de l’intérieur ce dynamisme de l’Eglise du Cambodge.

 

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D’émouvantes visites aux malades

Parmi les moments les plus forts que j’ai vécus, je n’oublierais pas les rencontres avec les enfants extrêmement pauvres de certains bidonvilles de Phnom Penh aux cotés du groupe de jeunes de la paroisse, ni les visites que je rendais chaque semaine aux malades du quartier. Quel joie, d’ailleurs, d’avoir pu assister au baptême d’un malade que je visitais toutes les semaines !
Car, comme Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus le disait, l’important est vraiment de mettre tout son cœur à rendre extraordinaire les choses de l’ordinaire. Malgré les problèmes de langue, les différences de couleur de peau, de culture, de mentalité, de religion même, quand on accepte l’autre tel qu’il est, on se rend vraiment compte qu’au fond, on a tous les mêmes besoins, les mêmes aspirations. C’est cela je crois la chose à retenir de cette année missionnaire…

 

Christophe, volontaire MEP

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