Et si la mission me choisissait ?

 

“Comment savoir si c’est la bonne mission pour moi ?”

C’est une question que j’entends souvent. Elle revient chez beaucoup de candidats au volontariat, à des moments différents du processus : certains au tout début, d’autres quand une proposition concrète arrive, d’autres encore au moment de dire « oui ».
Derrière cette question, il y a toujours plus qu’un simple choix logistique. Il y a un désir profond de bien faire. De ne pas se tromper. De partir pour de bonnes raisons. De vivre une expérience qui ait du sens pour soi, pour les autres, pour Dieu parfois.

Depuis plusieurs années, j’ai eu la chance d’accompagner des dizaines de jeunes dans ce cheminement. J’ai vu leurs hésitations, leurs élans, leurs doutes, leurs renoncements, et souvent leur joie de se découvrir autrement à travers l’aventure de la mission.

Ce que j’ai appris, c’est qu’il n’y a pas de recette.
Mais il y a des repères. Des questions qui aident à avancer. Des attitudes qui permettent d’entrer dans un vrai discernement , pas un calcul, pas une stratégie, mais un chemin de liberté intérieure.

Ce texte est né de ces accompagnements. Il rassemble quelques convictions, quelques témoignages, et surtout un regard que je veux offrir avec bienveillance à tous ceux qui cherchent à choisir en vérité.
Il ne s’agit pas ici de décider à ta place. Mais de t’inviter à te poser les bonnes questions, à ton rythme, pour que le choix que tu poseras soit un vrai oui libre, assumé, ajusté à ce que tu es.

 

Le volontariat n’est pas un produit à consommer

Aujourd’hui, on parle de “mobilité solidaire” ou “d’expérience à l’étranger” comme s’il s’agissait de prestations à la carte.
Mais le volontariat, en particulier dans une démarche missionnaire, ne se choisit pas comme une destination de vacances.

On n’est pas là pour “optimiser” une année ou “valoriser” un CV.
On est là pour se rendre disponible à un appel plus grand.

 

« Ce n’est pas moi qui ai trouvé la mission.
C’est elle qui m’a trouvé, quand j’ai accepté de faire tomber mes filtres. »

 

 

Un choix qui part de soi… mais qui ne s’arrête pas à soi

Discerner une mission, c’est d’abord apprendre à se connaître en vérité :

  • Qu’est-ce que j’attends vraiment de cette expérience ?
  • Qu’est-ce qui me fait envie… et qu’est-ce qui me fait peur ?
  • Quelles compétences puis-je offrir ? Quelles fragilités dois-je reconnaître ?
  • Quelles sont mes priorités ?
  • Quelles sont mes forces profondes, mes dons, mes trésors intérieurs ?
  • Qu’ai-je à offrir… et qu’ai-je encore besoin d’apprivoiser en moi ?

 

Une mission ne colle pas à un CV. Elle entre en résonance avec une personne vivante, avec ses forces et ses zones d’inconfort.

 

« J’étais persuadé que je devais partir en ville, dans un projet structuré.
J’ai fini dans un village, avec peu de moyens… mais c’est là que j’ai appris à être pleinement moi.
»

 

Chercher une générosité éclairée

Chercher une mission, c’est chercher où donner le meilleur de soi, là où l’on se sent appelé à vivre avec tout ce que l’on est, pas seulement ce que l’on sait faire.

Témoignage – Thibault, 26 ans, volontaire MEP

 

« Quand j’ai commencé à réfléchir au volontariat, je cherchais quelque chose de très structuré, dans un pays que je connaissais un peu. Mais au fil des échanges avec l’équipe MEP, j’ai compris que ce qui m’attirait vraiment, c’était d’aller là où je n’aurais pas osé aller seul. On m’a proposé une mission dans un petit village, sans confort, sans planning figé.
J’ai dit oui en tremblant… et c’est là que j’ai grandi. J’ai appris à ralentir, à écouter, à me laisser transformer. Aujourd’hui, je n’ai aucun doute : c’était la mission qu’il me fallait.
« 

 

Ce n’est pas la destination qui fait la mission

Asie du Sud-Est ou océan Indien ? Grande ville ou zone rurale ?
Bien sûr, ces choix comptent. Mais le cœur de la mission ne se joue pas sur la carte, mais dans la qualité de la relation: à soi, aux autres, à l’inconnu.

  • Est-ce que je suis prêt à vivre la simplicité ?
  • Est-ce que je peux accueillir la lenteur, la différence, la dépendance?
  • Suis-je prêt à être envoyé là où on a besoin de moi, et pas forcément là où j’avais imaginé aller briller ?

Le lieu ne fait pas tout. L’attitude intérieure et la qualité des rencontres changent tout.

 

Un chemin qui se fait à plusieurs

Le discernement ne se vit pas seul. Il se nourrit du dialogue, avec :

  • des accompagnateurs,
  • des anciens volontaires,
  • des proches qui posent les bonnes questions, celles qu’on n’ose pas se poser soi-même.

Pour beaucoup, ce chemin est aussi spirituel.
Faire silence, laisser mûrir le désir, écouter ce que Dieu travaille lentement au fond du cœur.

 

« C’est en parlant avec mon accompagnateur que j’ai compris que j’étais en train de chercher un projet qui me rassure… et pas forcément celui qui me fait grandir. »

 

Choisir en vérité, grandir en liberté

Le vrai discernement ne cherche pas “la meilleure option”. Il cherche ce qui répond profondément à notre vie, ici et maintenant.

Souvent, plusieurs missions sont possibles. Le défi, c’est de choisir en vérité :

Ce qui résonne avec ce que je suis,
Ce qui m’appelle à devenir davantage moi-même.

Choisir une mission, ce n’est pas “faire le bon choix”.
C’est poser un acte de liberté.
Un bon choix ne fait pas seulement plaisir. Il fait grandir.

 

Quelques repères pour discerner avec sagesse

  • Ne pas se précipiter
    Laisse les émotions se déposer. Les signes s’affiner. Les choses se clarifier. Et si tu es dans l’attente depuis trop longtemps, pose-toi une date butoir.

 

  • Ne pas forcer les choses
    Ce n’est pas parce qu’une porte s’entrouvre qu’elle est pour toi. Prends le temps de voir si elle s’ajuste à ce que tu es profondément.

 

  • Ne pas se fermer de portes à clé
    Un départ plus tard peut être plus juste. Tu ne rates rien à différer. Mais réfléchis à ce que signifie revenir.

 

  • Regarder le pire en face
    Et si la mission était plus rude que prévu ? Imagine-toi dans les jours gris. Cela t’aidera à voir si ton désir tient bon.

 

  • T’interroger avec profondeur
    Qu’est-ce que tu fuis ? Qu’est-ce que tu cherches à réparer ? Qu’est-ce que tu veux honorer dans ce projet ? Tes motivations comptent autant que ta destination.

 

  • Accepter de ne pas tout contrôler
    Tu n’auras jamais toutes les garanties. Tu choisis dans une part de flou. Et c’est souvent là que commence la confiance.

 

  • Se faire accompagner
    Un regard extérieur bienveillant peut t’aider à voir ce que tu ne vois pas. N’hésite pas à parler, à mettre en mots ce que tu portes.

 

 

Pour aller plus loin : une relecture personnelle

Organisée par grands axes, pour mieux s’y repérer :

Motivations & Désirs
– Ce qui te fait profondément vibrer
– Ce que tu attends de cette expérience (et ce que tu redoutes)
– Ce que tu n’as jamais encore osé faire

Ce que tu es prêt à vivre ou lâcher
– Ce que tu veux laisser derrière toi
– Ce que tu acceptes de recevoir sans tout contrôler
– Ce que tu es prêt à vivre non pas pour prouver, mais pour grandir

Conscience de soi
– Ce que tu peux offrir… et recevoir
– Ce que tu fuis (sans oser te l’avouer)
– Ce que tu crois savoir… et ce que tu es prêt à découvrir autrement

Énergie et liberté intérieure
– Ce qui te rend libre… ou ce qui te retient
– Ce qui te donne de l’énergie quand tu te sens utile
– Ce que tu aimerais transformer en toi

Et si tu veux en parler ?
Tu peux me contacter directement.
Ce n’est pas un entretien de recrutement — juste un échange libre, pour avancer en vérité.

 

Envie de partir ? Découvrez le Volontariat MEP

Avec les Missions Étrangères de Paris, engage-toi pour une mission de 4 mois à 2 ans, en Asie ou dans l’océan Indien.

Enseignement, santé, animation, projets sociaux…
Les missions sont variées, mais une chose ne change pas : l’essentiel, c’est la rencontre.

Dans l’esprit missionnaire des prêtres MEP, partis depuis plus de 360 ans, le volontaire MEP choisit de :

  • servir avec respect,
  • vivre avec simplicité,
  • et grandir en liberté.

 

Un volontariat qui transforme, parce qu’il est enraciné dans le réel.
Un volontariat qui bouscule, parce qu’il appelle à aimer gratuitement.
Un volontariat qui relie, parce qu’il fait tomber les frontières.

 

 

 

 

 

 


Pour en savoir plus, volontairemep.com

Tu te poses des questions ? Tu envisages de partir en mission avec nous ? N’hésite pas à nous contacter pour en parler.

Les prochaines sessions de formation auront lieu à Paris aux dates suivantes :

  • du 23 au 29 juin 2025,
  • du 27 octobre au 2 novembre 2025,
  • du 26 janvier au 1er février 2026,
  • du 20 au 26 avril 2026,
  • du 22 au 28 juin 2026.

 

Pour toute information complémentaire, tu peux joindre Jean-Louis Ghazal, chargé de recrutement et coordinateur des missions Asie,
au 06 09 23 94 13 ou par mail à l’adresse : jeanlouisghazal@volontariatmep.com.

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